60 000 emplois dans la chimie d'ici 2030

Au printemps 2016, l'Union des Industries Chimiques (UIC) présidée par Pascal Juéry, a chargé le cabinet Advancy de réaliser une étude sur l'évolution de l'industrie chimique en France à l'horizon 2030. Cette étude a notamment permis de mettre en lumière des leviers de croissance pour le secteur, avec à la clé plusieurs milliers d'embauches.

Une industrie en bonne santé

L'industrie chimique française se porte bien. Depuis 15 ans, elle enregistre une croissance moyenne de 0,7%. Le secteur chimique se place en 6ème position dans le classement mondial, en seconde position en Europe, et peut s'appuyer sur un chiffre d'affaire de 75 Mds d'euros (en 2015), soit 0,8% du PIB. Malgré les mouvements sociaux du printemps 2016, le secteur chimique maintient son rythme de croissance, avec notamment une hausse de 1,2% de la production pour le troisième trimestre, comparé à l'année précédente. Ce qui amène Pascal Juéry à déclarer que "L'industrie de la chimie innove pour apporter des solutions aux défis du développement durable. Même si la chimie continue ainsi à croître en 2016 malgré une conjoncture peu porteuse, son potentiel de croissance pourrait s'exprimer pleinement en créant en France un cadre propice à l'investissement productif" .

60 000 embauches comme objectif

Le cabinet Advancy, se basant sur les capacités d'innovation du secteur, sur la conjoncture du marché de l'emploi et sur l’essor du développement durable, dresse une vision plus que positive du secteur chimique français pour les 15 prochaines années. Advancy estime en effet que la croissance de la valeur ajoutée du secteur pourrait atteindre 2,5% par an. Cette croissance s'accompagnerait ainsi de 60 000 créations de postes. Et il s'agirait d'emplois pérennes et très qualifiés.

> Marché de l'emploi "Vive la Génération C" : les métiers de la chimie en campagne

Quatre leviers de croissance

L'étude du cabinet Advancy a permis de révéler plusieurs leviers de croissance pour pouvoir atteindre ces 2,5% de croissance :

• Préserver une activité industrielle de base, notamment en garantissant l'accès durablement compétitif aux sources d'énergie.
• Simplifier la règlementation, notamment au niveau européen, et toute sur-règlementation française.
• Renforcer la compétitivité des plateformes chimiques, principaux vecteurs de croissance.
• Développer les filières innovantes : cosmétiques haut de gamme, polymères hautes performance, thermoplastiques pour matériaux composites, chimie du végétal.