CYIM : l'informatique au service de la recherche scientifique

Depuis quand existe la société CYIM et quelle est son activité ?

L'activité de CYIM a commencé à Rennes en 2001. Nous sommes spécialisés dans le développement de logiciels pour les sociétés de recherche scientifique en particulier dans le monde médical. Aujourd'hui, nous travaillons à 95% pour ce " marché de niche ".

Quelle est la particularité des sociétés scientifiques qui font appel à CYIM ?

Une société scientifique fonctionne un peu comme une fédération sportive : c'est une association nationale qui a en charge une spécialité précise. Par exemple la société française de radiologie fédère tous les radiologues de France au sein d'une association qui gère la recherche et la formation médicale continue.

A quel niveau intervenez-vous pour ces associations scientifiques ?

Nous intervenons dans le processus de recherche et de capitalisation du contenu scientifique. Nous avons informatisé toute la communication autour de ces recherches : nous gérons donc les soumissions de résumés des recherches des scientifiques en ligne, la constitution du programme des congrès pour organiser les sessions d'interventions des chercheurs. Les solutions que nous développons permettent de gérer tout cela en ligne. Nous avons également modernisé toute la communication affichée sous forme de posters électroniques qui expliquent l'état de la recherche. Tout ce contenu sert ensuite à alimenter des bibliothèques en ligne sur les sites web de nos clients.

Vous intervenez donc à la fois avant, pendant et après les congrès scientifiques ?

Oui, la première partie de notre activité est multimédia, nous développons des systèmes d'informations en ligne : des sites internet qui permettent d'accéder à des contenus scientifiques et de gérer le fonctionnement de l'association. L'autre partie concerne l'événementiel, le processus de soumission des résumés, la gestion du programme, les posters électroniques, l'organisation technique des congrès (captation du contenu, gestion des salles de conférences, lancement des présentations, des vidéos, etc.), puis la diffusion sur les sites web des associations.

L'innovation est donc au coeur de vos métiers ?

Oui c'est tellement essentiel que nous avons créé début 2008 un pôle logiciel qui regroupe maintenant sept personnes. Ce pôle est en charge de la recherche et développement, de l'élaboration d'outils innovants sous forme de modules métiers qui sont déployés par le pôle services. Ce dernier est en relation avec les clients pour personnaliser l'offre en fonction de leurs besoins. Nous avons également un pôle graphique et un pôle infrastructures et événementiel qui lui va gérer nos plates-formes d'hébergement de sites internet ainsi que la mise en place et la gestion de l'infrastructure lors des congrès grâce à leurs compétences systèmes et réseaux.

Au total, combien de personnes travaillent dans ces différents pôles et quels sont les postes à pourvoir ?

Actuellement nous sommes 30 et sur 2009 nous allons recruter au moins cinq personnes. Nous cherchons essentiellement des développeurs, des chefs de projets, mais aussi des graphistes-intégrateurs. Nous connaissons une croissance à deux chiffres depuis la création de l'entreprise en 2001. Avec certaines années à +76% de chiffre d'affaires.

Votre entreprise n'est pas du tout touchée pas la crise ?

Non, en termes d'emploi nous n'avons pas du tout le même profil que les SSII, même si nos métiers sont assez proches. Le secteur de la recherche médicale est protégé de la crise. Ce qui nous différencie également c'est notre projet d'entreprise : nous ne plaçons pas des compétences chez nos clients. Nous travaillons tous à Chantepie à côté de Rennes. Notre profil sédentaire est intéressant, nous nous déplaçons ponctuellement pour aller voir les clients à Paris ou lors de congrès scientifiques à Marrakech, Berlin, Barcelone, ou Istanbul... Pour des profils web ou informatiques notre entreprise propose donc des carrières très intéressantes. Il ne faut pas avoir de compétences métiers ou technologiques particulières, nous prenons le temps de former les personnes à notre activité.

La prochaine étape c'est le virage de l'export ?

Oui, nous sommes en fort développement, leader français sur un marché de niche, nos seuls concurrents sont à un niveau européen. Le développement international fait donc partie des projets en cours. C'est pourquoi nous avons récemment changé d'identité visuelle. Notre site Internet est également en refonte complète pour pouvoir aller chercher des marchés à l'export. Nous nous préparons sereinement pour prendre cette dimension européenne en structurant notre offre et nos équipes.