Marché de l'emploi

Emploi des séniors : les entreprises toujours à la traîne

Par • Publié le 11 mai 2012 à 16:45 • Modifié le 5 février 2015

79 % des entreprises françaises n'ont pas de politique de valorisation des seniors selon la dernière enquête d'Hays Executive, société spécialisée dans le recrutement des profils Top Management, qui a mené une enquête sur la place des séniors dans l'entreprise.

Emploi des séniors : les entreprises toujours à la traîne

Si en moyenne 22% des personnes interrogées par Hays Executive pensent que leur dernier ou actuel employeur avait une politique de gestion des seniors, en réalité, 79% des entreprises françaises déclarent n'avoir pris aucune mesure pour bénéficier du potentiel de leurs salariés les plus âgés. D'autres pays européens sont également à la traîne sur cette question.

L'absence de politique spécifiquement dédiée à la gestion de carrière des séniors est flagrante en Europe : 71 % des personnes interrogées ont indiqué qu'aucune mesure n'était prise pour mettre à profit le potentiel des professionnels les plus âgés. L'Espagne et la Pologne ne sont pas en reste avec respectivement 84 % et 89 % des entreprises n'ayant pas initié de plan seniors.

Se préparer devient urgent

Pourtant, tirer profit des compétences de ces salariés est un enjeu majeur comme le rappelle Martin Dixon, Directeur de Hays Executive : "Une préparation considérable de la part des employeurs est nécessaire, mais d'après notre enquête, nous en sommes encore loin. Les années à venir seront très intéressantes face à des enjeux tels que la perte de personnel qualifié par les entreprises ou le recul de l'âge de départ en retraite."

En France, l'enjeu est tout aussi majeur mais le chemin à parcourir est encore long juge Geneviève Coco, Associée Principale du bureau parisien de Hays Executive : "une bonne gestion de cette main-d'oeuvre passera par l'apport de réponses aux questions suivantes : les seniors seront-ils enclins à suivre de nouvelles formations lorsqu'ils arriveront en fin de carrière ? Seront-ils prêts à renoncer à certains avantages de statut et/ou de salaire acquis à un poste antérieur ?"

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