Marché de l'emploi

La moitié des moins de 50 ans ont déjà connu le chômage

Par • Publié le 29 février 2012 à 16:33 • Modifié le 5 février 2015

Une étude réalisée par le ministère du Travail auprès de 14 000 Français fait le point sur les évolutions du monde du travail. Résultat, les moins de 50 ans ont déjà connu en moyenne 4,1 emplois contre 2,7 pour la génération précédente.

Contrairement à leurs parents, peu de jeunes Français imaginent aujourd'hui réaliser une carrière professionnelle sans accroc. Une étude de la Dares (ministère du Travail) confirme ces évolutions, rapporte le quotidien Les Echos. "Menée auprès de 14 000 personnes et publiée la semaine dernière, elle montre à quel point l'instabilité professionnelle s'accroît : si les individus nés avant 1940 n'avaient connu, en moyenne que 2,7 emplois à l'âge de 40 ans, ceux nés dans les années 1960, en sont déjà à 4,1 au même âge", détaille le journal économique. Ainsi, les jeunes salariés français alternent des périodes de travail de courte durée avec de courts épisodes de chômage retardant l'accès aux emplois durables.

25% des jeunes confrontés au chômage
Ceux nés entre 1960 et 1970 sont 45,7% à avoir déjà vécu une période de chômage, contre 13,6% pour les individus nés avant 1940. "Et, quand 11% des plus de 66 ans (au moment de l'étude) déclarent avoir connu un épisode de chômage de longue durée (plus d'un an) au cours de leur vie, un quart des jeunes générations (années 60) y a déjà été confronté", poursuit le quotidien.

Des conditions de travail plus difficiles
Plus précaires, les jeunes ont également le sentiment de subir une plus forte pression au travail. Les cadres seraient les plus touchés, un stress croissant au fil des générations. Les générations au travail signalent également de fortes contraintes physiques. Et ce alors qu'ils sont plus diplômés et travaillent moins dans le secteur de l'industrie notamment. Pour les auteurs de l'étude, le "sens des mots peut avoir évolué mais cela s'explique aussi par le fait que les efforts physiques sont ressentis d'autant plus péniblement que l'intensité du travail est forte".

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