Marché de l'emploi

La restauration et le tourisme créateurs d'emploi non-délocalisables

Par • Publié le 27 avril 2012 à 15:37 • Modifié le 5 février 2015

Viviers d'emplois, la restauration et le tourisme participent activement à l'économie française. Aujourd'hui, ils représentent le 4ème employeur privé en France avec 1,8 millions d'emplois directs et indirects, selon le Groupement national des chaînes hôtelières et l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (GNC et Umih).

Face aux chiffres alarmants du chômage (9,8% de la population active), les Français font de l'emploi leur préoccupation majeure, selon un récent sondage Viavoice. Les principales victimes de la dégradation économique ? Les jeunes qui commençant de plus en plus souvent leur vie active par une période de chômage... Un secteur semble pourtant porteur pour les 15-24 ans : la filière Café-hôtelerie-restauration (CHR), aujourd'hui 6ème employeur français des jeunes. Une voie également privilégiée pour les moins qualifiés puisque le secteur CHR emploie 21% de jeunes sans diplôme contre 13% pour l'ensemble des autres secteurs, révèle une étude d'Eurogroup Consulting.

La restauration toujours en recherche de main-d'oeuvre
Sur la période 1993-2009, "l'emploi dans la restauration a progressé sensiblement plus vite que l'emploi global : +78% contre 21%", souligne le rapport d'Eurogroup Consulting. Et les besoins de main-d'oeuvre sont forts. En 2011, une enquête du Pôle Emploi révélait que plus de 60 000 serveurs et près de 30 000 cuisiniers étaient recherchés. Pourtant, "50 000 emplois sont constamment non pourvus", insiste Eurogroup Consulting. En cause notamment, "un déficit d'image et d'attractivité" de la filière, où dureté du travail et faibles salaires vont souvent de pair.

Un manifeste pour le tourisme
Pour aider le secteur du tourisme et de l'hôtellerie-restauration à être plus compétitif, les deux principaux syndicats de l'hôtellerie ont ainsi publié début avril, un "manifeste" pour "une grande politique du tourisme". Car, même si le secteur "perd des parts de marché", notamment face à l'Espagne, il pèse tout de même 41,6 milliards dans l'économie française, contre 30 milliards pour l'énergie ou encore l'agriculture. Et il emploie au total, 1,8 million de salariés, "4 fois plus que dans l'industrie automobile", insistent le Groupement national des chaînes hôtelières et l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie.

"Les dirigeants de demain devront (...) porter à haut niveau le flambeau de l'industrie du tourisme français et offrir à nos hôteliers les outils nécessaires pour mieux promouvoir leurs compétences et préserver notre leadership", argumentent les hôteliers. Un appel du pied aux politiques qui pourrait porter ses fruits dans la lutte actuelle contre le chômage.

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