La société Innes innove dans la télévision 2.0

Innes est une jeune société rennaise, quelle est son activité ?

La société a été créée en avril 2005 et emploie actuellement neuf personnes. Notre principale activité c'est l'affichage dynamique, qui est en quelque sorte une télévision 2.0. C'est la télévision que vous regardez hors domicile, dans les points de vente, dans des magasins, les entreprises et les moyens de transports... Sur cette communication audiovisuelle dynamique, nous intervenons en tant que fournisseur de technologies.

Et ces technologies sont très innovantes...

Oui, Innes est une entreprise innovante. Nous avons été lauréats à deux reprises, en 2004 et 2006, au Ministère de la Recherche sur la création d'entreprises aux technologies innovantes. Nous sommes également lauréats de Bretagne Entreprendre 2006 et nous avons aussi obtenu le statut de JEI (Jeune Entreprise Innovante). Pour obtenir ce statut, il faut consacrer au minimum 15% des charges globales aux activités de Recherche & Développement. Et aujourd'hui, nous sommes à plus de 20% de charges dédiées aux activités de R&D. Cela montre bien l'importance de la partie technologique dans notre modèle. Nous innovons énormément pour avoir une bonne place sur le marché.

Justement, sur quels types de marchés êtes-vous présents ?

Nos domaines marchés sont assez vastes : nous travaillons en communication interne dans les entreprises où nous fournissons des appareillages pour des écrans en réseau. Nous sommes aussi dans les points de vente, avec des écrans dans les magasins, dans les franchises, dans les magasins de distribution, grandes surfaces ou bricolage. Nous proposons aussi de l'affichage dans des bus avec de l'information à destination des voyageurs. Les écrans peuvent aussi être placés dans des distributeurs automatiques de boissons... Le point-clé de toutes ces architectures et de cette télévision 2.0, c'est de compléter le visuel par des informations qui évoluent en fonction du contexte réseau.

Par exemple ?

Dans les agences immobilières par exemple, les afficheurs sont reliés à la gestion des biens. Dans les magasins, l'information est reliée à la gestion des stocks. Lorsqu'on est en communication audiovisuelle en entreprise, les écrans peuvent être disposés à côté de salles de réunions et leur contenu peut évoluer en fonction de calendriers Outlook ou Lotus. Ce sont des écrans qui sont fortement communicants.

Quels sont les métiers inhérents à votre activité ?

Nos domaines de compétences tournent autour de l'audiovisuel et du multimédia et nous avons deux métiers : nous sommes électronicien en audiovisuel et éditeur de logiciels. Nous concevons nos propres cartes électroniques fabriquées chez des sous-traitants. Par rapport aux besoins du marché, nous partons d'une feuille blanche pour designer une carte électronique dans laquelle nous intégrons un logiciel. D'où l'intérêt de travailler sur ces deux métiers, d'être à la fois éditeur de logiciel et aussi électronicien, dans le sens où l'on peut designer des cartes électroniques très optimisées en terme de coût et de performances. La grande originalité de notre société se situe à ce niveau-là.

Donc vous maîtrisez à la fois le matériel et le logiciel...

Oui. Nous allons même jusqu'à développer nos propres décodeurs MPEG. Notre métier c'est aussi le hardware. Nous développons les logiciels que nous allons mettre dans les DSP pour faire du décodage MPEG4 par exemple. Nous développons tout le Framework multimedia qui permet de jouer des images, des photos, des animations 2D... Et tout cela sera mis en application sur la carte électronique. C'est beaucoup de systèmes embarqués développés en C/C++ autour de Linux et sur la partie logicielle applicative, nous travaillons en Action Script et en Java.

Vous êtes sur un marché qui va se développer ?

Oui, il y a un potentiel incroyable sur ces marchés. Toutes les études montrent que cette activité va exploser. Le marché est encore un peu confidentiel mais nous sommes sur un média avec des perspectives très fortes. Et le fait d'être présents depuis presque trois ans, nous a permis de bien nous positionner, d'avoir une base client et une technologie très mature. A terme bien sûr, nous comptons également nous développer à l'international. Nous sommes vraiment à la convergence entre le web et la télévision, des technologies très à la mode.

En ce moment vous recrutez, quels sont les profils que vous recherchez en priorité ?

Dans nos ressources ingénieurs R&D, nous avons trois types de population : des techniciens hardware et logiciels drivers, des collaborateurs qui travaillent plutôt sur le Middleware (plutôt orientés C++ et multimédia) et des développeurs Java et Action Script. Nos besoins se retrouvent donc sur ces trois profils.

Quelles sont les particularités de vos méthodes de travail ?

Notre volonté est d'avoir des compétences pluridisciplinaires, avec un mélange des genres qui est assez intéressant. Il n'y a pas de cloisonnement entre les gens du hard et les gens du logiciel comme on peut le voir dans beaucoup d'entreprises. Nous faisons en sorte que tout le monde puisse communiquer. Nous y tenons beaucoup. Il y a aussi beaucoup d'autonomie dans le travail qui nous permet de traduire rapidement les demandes marketing en technicité et d'impliquer les ingénieurs. Au quotidien, le champ d'expériences est donc assez vaste puisque nos collaborateurs font leur travail technique mais ont aussi une vue marketing/produits. Nous mettons aussi l'accent sur le binôme, c'est une volonté forte de faire en sorte qu'il y ait une mixité des compétences et que les collaborateurs puissent apprendre les uns des autres.