Légère croissance du secteur informatique en prévision

2009 a été une année très difficile pour le secteur informatique : les logiciels et services ont été fortement impactés par la crise, d'autres comme les SSII, sociétés de conseil ou d'assistance technique ont dû baisser leurs tarifs... Le chômage a également touché la profession avec 28.900 informaticiens en recherche d'emploi en 2009 selon le Munci, soit environ 6% contre moins de 3% pour le Syntec. Alors même si les chiffres divergent, tous sont d'accords pour conclure que l'année a été morose dans le secteur informatique. Heureusement, la nouvelle année promet une légère reprise de l'activité vers la mi-2010.

Les moteurs de la reprise
Dans son rapport "Bilan et Perspectives 2009-2010 du secteur Logiciels et Services" publié le 6 novembre 2009, le Syntec identifie de plusieurs moteurs de reprise en 2010 : le fort dynamisme de l'externalisation et de la rationalisation ; le renforcement de la réglementation, qui "devrait occasionner une demande forte d'adaptation et de nouveaux projets" ; suite aux changements économiques, le fort besoin de refonte des systèmes d'information notamment dans le secteur financier et les télécoms ; les grands programmes du secteur public ; les nouveaux programmes industriels ; le développement croissant d'Internet et de la mobilité (e-commerce, mobile banking...) ; les projets du Green IT ou "l'informatique verte", qui devraient minimiser l'empreinte financière et environnementale de l'informatique ; ou encore le développement de l'informatique embarquée, à la demande, et dématérialisée. De plus, le Cloud Computing (la mutualisation des ressources informatiques) connaîtra une très forte croissance d'ici 2011 selon une récente étude du cabinet Markess International (à lire sur Indexel.net). Autant de facteurs cumulés qui participent à l'innovation, "moteur de croissance puissant" pour le secteur informatique selon le Syntec.

Quels effets en 2010 ?
D'un point de vue social, les effets escomptés sont attendus mi-2010. Grâce à ces nouveaux projets moteurs, on estime (car la prudence est de mise) à 20000 le nombre de créations d'emplois cette année. Mais c'est sans compter la perte de 7000 à 10000 emplois en 2009 et le turnover. Le secteur reste malgré tout le premier recruteur de cadres en France. Le chômage y est moitié moins haut que le taux global en France, même s'il avait auparavant été toujours bien plus bas. Point positif, les entreprises profitent du ralentissement pour former et permettre le développement des compétences de leurs collaborateurs, une tendance qui devrait continuer en 2010. Les salaires quant à eux, bien qu'ils aient diminué à l'embauche, devraient se stabiliser pour les personnes en poste et/expérimentés, tout comme le chômage.