L'emploi reste dynamique sur l'arc Atlantique

L'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) vient de publier son rapport sur l'évolution de l'emploi et des salaires dans les régions pendant les cinq dernières années. Un bilan en demi-teinte puisque la croissance de l'emploi (+3,9%) s'est considérablement ralenti par rapport à la période faste de 1997-2001 où les créations d'emploi avaient bondi de 14%. Un ralentissement qui s'explique notamment par le repli de l'emploi industriel pas suffisamment compensé par le dynamisme de la construction. 673.000 emplois ont tout de même été créés entre 2002 et 2007, dans un contexte marqué par le retournement conjoncturel de 2001.

Cette croissance moindre reste toutefois inégale selon les régions. En tête des régions les plus dynamiques en matière d'emploi on retrouve les Dom-Tom et la Corse avec en moyenne une croissance de l'emploi de plus de 12%. La Réunion obtient la palme avec une progression de l'emploi privé de 20% en cinq ans. En métropole le Languedoc-Roussillon et le Midi-Pyrénées occupent les premières places des régions les plus créatrices d'emploi avec 11 et 10% de croissance.

> Construction et immobilier en hausse

L'arc Atlantique reste assez dynamique avec en moyenne +7% de nouveaux emplois en cinq ans en Bretagne, Aquitaine, Poitou-Charentes et Pays-de-la-Loire, grâce notamment aux secteurs de la construction et de l'immobilier (+20%). En Poitou-Charentes, l'Acoss relève notamment la bonne santé "des activités liées à la pharmacie et à la recherche/développement". Même dynamisme pour les activités financières, dopées par le secteur mutualiste de l'assurance très présente dans la région poitevine.

La Bretagne se démarque elle par une forte progression dans l'équipement mécanique, tandis qu'en Pays-de-la-Loire les secteurs du conseil-assistance et des services opérationnels (en particulier dans l'informatique) contribuent fortement à la création d'emploi.

Côté salaires enfin, l'évolution est assez homogène dans tout le pays : entre 12 et 15% d'augmentation du salaire mensuel par tête entre 2002 et 2007, soit sensiblement le même chiffre que l'inflation.