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Les cadres restent mobiles malgré la crise

Par Fabrice Mazoir • Publié le 23 octobre 2013 à 11:30 • Modifié le 5 février 2015

Malgré le contexte économique, les décideurs restent mobiles. C'est ce qui ressort de la 7ème enquête MobiCadres réalisée par Deloitte.

La crise n'est pas synonyme de non-mobilité pour les décideurs, les cadres de haut niveau dont les mouvements sont étudiés chaque année par l'enquête Mobicadres. D'après ce baromètre annuel de Deloitte, la mobilité se stabilise cette année autour de 21%. Cela signifie que 1 cadre sur 5 a connu dans l'année une mobilité interne (changement de poste) ou externe (changement d'employeur). Une mobilité plus souvent choisie (dans 3 cas sur 4) qui se fait en moyenne au bout de 3,8 années sur un même poste. La principale raison de ce taux de mobilité encore assez élevé ? Le turn-over, mais aussi la transformation digitale des entreprises qui sont en recherche de nouvelles compétences pour les postes de décideurs.

La rémunération n'est plus la principale motivation

Les jeunes cadres sont évidemment les plus mobiles (plus d'un tiers des moins de 35 ans ont changé de poste en 2012 contre 13% des 55 ans et plus). Autre tendance notable selon Deloitte, le comportement des hommes et des femmes est de plus en plus similaire.

Mais ce qui change vraiment cette année, c'est que la rémunération n'est plus la principale motivation qui incite les décideurs à bouger professionnellement. Les 5800 décideurs interrogés mettent en effet en avant la "volonté d'étendre leur champ de responsabilités" et d'avoir une évolution de carrière bien avant la rémunération qui n'arrive qu'en 5ème position de leurs motivations.

"1 décideur sur 4 nous confie avoir accepté une mobilité à un niveau de rémunération équivalent ou inférieur. Cela démontre une nouvelle fois que dans le cas d'une mobilité, la rémunération n'est pas le seul critère à prendre en compte. L'intérêt du travail, le développement de carrière, l'équilibre de vie professionnelle/personnelle sont autant de leviers de rétribution globale qui font qu'un décideur accepte ou pas une baisse de salaire. On constate par ailleurs que près de 9 décideurs sur 10 considèrent la rémunération comme motivante mais paradoxalement seul 1 décideur sur 2 estime qu'une hausse de rémunération entrainerait un surcroit de motivation" précise Philippe Burger, Associé responsable Capital Humain chez Deloitte.

Quel est le meilleur rythme pour être mobile ?

Reste la question de savoir à quel rythme vaut-il mieux changer de poste. Des expériences trop courtes ou des changements trop fréquents de postes peuvent donner une image d'instabilité à votre parcours professionnels. Pour Philippe Burger, "l'idéal est de rester 3 à 4 ans sur un même poste, le temps de vraiment faire ses preuves, d'imprimer sa marque sur le poste de pouvoir réaliser des transformations notables". En milieu de carrière, la mobilité peut se ralentir tous les 5 ou 6 ans avec un éventuel changement dans les responsabilités en interne. "Au total dans une carrière, on change environ 7 ou 8 fois de postes ou d'entreprises, le minimum étant de deux ans dans chaque expérience pour avoir une histoire à raconter" conclut Philippe Burger.

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