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Marché de l'emploi

Les difficultés à changer d'emploi posent problème aux salariés

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Les salariés français sont les plus insatisfaits au travail parmi les Européens, et surtout, ils comptent parmi les plus stressés au monde. Malgré de bonnes conditions de travail en France, les faibles possibilités de mobilité qui leur sont offertes contribuent à entretenir ce stress. Pour l'Institut Montaigne, il est nécessaire de favoriser la mobilité et le changement d'emploi pour un marché du travail plus flexible. Une vision cependant très libérale...

Alors que leur travail devrait être une source d'épanouissement, les salariés français sont insatisfaits. Première raison de cette insatisfaction : le stress. Plus de 70% d'entre eux considèrent que le stress au travail affecte leur santé. Pourtant ils bénéficient de bonnes conditions de travail en comparaison avec leurs homologues européens (volume horaire moins élevé, salaire minimum, moins de travail le week-end...).
Etienne Wasmer, économiste spécialiste des problématiques de l'emploi, est l'auteur de l'étude "Insatisfaction au travail : sortir de l'exception française" réalisé pour l'Institut Montaigne. Il apporte un nouvel éclairage sur la question du stress. La France est le pays le plus mal classé des pays de l'OCDE en ce qui concerne les relations entre employeurs et employés rappelle Etienne Wasmer. Mais au-delà de ces problèmes relationnels, ce sont les difficultés rencontrées par les salariés sur le plan de la mobilité et du changement d'emploi que l'économiste pointe du doigt.

Une hausse des ruptures et départs
A travers plusieurs études menées en France par la Dares, il semblerait que "dans un certain nombre de  cas minoritaires mais non négligeables en proportion, les salariés estiment subir des pressions afin qu'ils partent." Entre 1990 et 2000, on constate parrallèlement une hausse des licenciements non-économiques pour "motifs personnels". Un moyen pour certains employeurs de contourner le dispositif légal du licenciement économique, et surtout une solution pour le rendre moins visible ou moins coûteux selon l'interprétation de la Dares (2003). Les ruptures conventionnelles sont en constante augmentation depuis plusieurs années. Permettre une mobilité au salarié sans passer par un licenciement ou des pressions comporte certes des avantages. Pour l'Institut Montaigne, "ce développement récent des ruptures conventionnelles est un signe révélateur du besoin de mobilité des salariés français"

La mobilité subie facteur de stress
Le manque de mobilité et la rigidité du droit du travail seraient donc générateurs d'anxiété. La protection contre le licenciement individuel tend à réduire ce niveau de stress. "Le fait de pouvoir échapper à une situation conflictuelle ou même de harcèlement implicite est évidemment la meilleure des solutions" explique l'auteur de l'étude. En France, le marché du travail est loin d'être fluide : les salariés changent peu d'emploi surtout lorsqu'ils sont en CDI et peu de secteur ou de catégories socio-professionnelle. Ne pas changer de job n'est pas forcément négatif en soi. Mais lorsque cette "faible mobilité" est subie et non plus choisie, le fait de ne pas pouvoir changer d'environnement professionnel lorsque les relations se dégradent conduit mécaniquement à du stress et des tensions. 

Des propositions pour réduire l'insatisfaction
Aussi, les mobilités doivent jouer pleinement leur rôle d'assurance, et donc idéalement, être choisies. Selon l'Institut Montaigne, il est donc nécessaire de renforcer l'accompagnement à la mobilité ; de renforcer les dispositifs de formation tout au long de la vie et ainsi d'accompagner les salariés en amont ; mais également de mettre en place une notion d'ancienneté de carrière plutôt que d'ancienneté dans l'entreprise. Ainsi, les salariés, séniors notamment, pourraient plus facilement faire valoir leurs droits (meilleur accès à un congé formation ou  reconversion par exemple). 

Think tank indépendant composé de dirigeants de grandes entreprises notamment, l'Institut Montaigne risque une levée de boucliers de la part des syndicats avec des propositions qui apparaissent comme très libérales. Lui avance plutôt une notion de "flexisécurité" sur le modèle scandinave.
Pour le moment, les salariés français ont encore un fort sentiment d'appartenance à leur entreprise : 25% n'ont jamais changé d'employeur. Un score au-dessus de beaucoup d'autres pays européens (autour de 10%). Toutefois de gros efforts restent à faire en termes de management, afin de favoriser la qualité de l'environnement de travail trop longtemps délaissé au profit des objectifs chiffrés.

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