Les métiers du contrôle bancaire ont la cote

Avec la crise des subprimes, les métiers du contrôle dans les banques ont pris une dimension nouvelle, notamment parce les banques cherchent "à disposer d'une vision de plus en plus approfondie de leurs risques" et pour cela, elles ont besoin de véritables experts en la matière, explique le récent rapport de l'Observatoire des métiers, des qualifications et de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la banque. Aujourd'hui, "les établissements bancaires cherchent ainsi à disposer d'une vision d'ensemble sur les métiers du contrôle et leurs composantes RH" qui leur permettra, entre autres, de faire un état des lieux des professions de plus en plus demandées.

 

Les métiers du contrôle interne sont à distinguer des métiers de la finance. Ils ne sont pas cloisonnés, on les retrouve un peu partout dans la fonction bancaire. Dans sa récente étude, l'Observatoire des métiers dans la banque a identifié cinq grandes familles de métiers du contrôle : conformité, déontologie, risque, audit et inspection. Pour certaines professions, il n'existe pas encore de formation spécifique. En cas de mobilité interne, l'inspection générale constitue par exemple un vivier très intéressant pour les métiers de la conformité. Mais avec le ralentissement économique, les banques ont progressivement renforcé et professionnalisé les métiers du contrôle interne pour se conformer aux nouvelles réglementations en vigueur.

 

De manière générale, pour une bonne application de ces nouvelles réglementations, il est indispensable que les effectifs des métiers du contrôle interne soient renforcés. Les compétences doivent également être développées afin d'être mieux adaptées à ces changements. Le secteur du contrôle bancaire doit donc aider ses collaborateurs à construire leur parcours professionnel. Plusieurs axes de développement sont possibles : il s'agit tout avant tout d'anticiper la mise à disposition des compétences en réalisant d'abord des efforts de formation, développer les parcours professionnels en favorisant notamment la mobilité interne, et surtout conduire une véritable politique de changement. Après ce premier état des lieux, le secteur du contrôle doit aussi travailler son image trop discrète. Et pour cela, il doit communiquer sur ses professions, les évolutions qui les touchent, et sur les nouveaux métiers en pleine émergence.