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Marché de l'emploi

Les salaires des métiers de la santé

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Dans une étude, Appel Médical, leader français du recrutement et du travail temporaire des métiers du médical, du paramédical, du social et du secteur pharmaceutique, passe au crible les salaires de la santé. Sur la base de plus de 800000 fiches de paie intérimaires, ce baromètre a ausculté cinq familles de métiers (soins et assistance, bloc opératoire, pharmacie, petite enfance et rééducation) représentant 12 métiers. Au global les rémunérations ont augmenté de 0,8% au premier semestre.

"Le premier baromètre des salaires Appel Médical révèle, à mi-parcours en 2012, une hausse modérée des rémunérations des professionnels de la santé de +0,8%. Autre enseignement, la hausse des salaires masque des évolutions inégales. Si, par exemple, les rémunérations de certaines professions, à l'image des kinésithérapeutes, marquent le pas, d'autres connaissent en revanche une progression plus marquée. Ce sont ainsi les préparateurs en pharmacie qui tirent le mieux leur épingle du jeu, avec une hausse de salaire supérieure à 4%. Sans doute faut-il voir dans cette diversité le signe de la pluralité des conditions d'exercice des métiers de la santé : milieu associatif pour les uns, secteur public ou privé pour les autres", déclare Christophe Bougeard, directeur général de l'Appel Médical. 


Les métiers du Soin et de l'Assistance 
Les infirmiers diplômés d'Etat (IDE) : La rémunération moyenne des IDE se monte à 2.153 € bruts par mois au premier semestre 2012, soit une hausse de 0,9% par rapport à 2011.  Cette hausse modérée ne traduit pas la pénurie qui touche cette profession, quelle que soit la région envisagée. La raison est à chercher du côté des conventions en vigueur dans les établissements de santé, qui fixent le montant des salaires. 
Pourtant, la pénurie qui touche déjà les IDE devrait se renforcer à l'aune des nombreux départs à la retraite qui guettent cette profession. En effet, alors que 94 000 IDE de la fonction publique hospitalière partiront à la retraite d'ici 2015, chaque année, ce sont seulement 22 000 nouveaux diplômés qui arrivent sur le marché du travail - un nombre insuffisant pour pallier les départs. Remédier au problème supposerait de former presque deux fois d'IDE qu'aujourd'hui. Car, outre les départs du public, il faut également combler ceux du privé, du secteur associatif, de la santé au travail et dans les collectivités locales ou territoriales entre autres. 3 

Les aides-soignants (AIS) : Le salaire moyen des AIS s'élève à 1.683 € bruts mensuel au premier semestre 2012, en hausse de 1,4 % par rapport à 2011. Cette plus faible rémunération des AIS par rapport aux IDE renvoie à leur niveau de qualification moins élevé (10 mois d'études pour devenir AIS, contre trois ans pour les IDE). 
Malgré tout, les AIS constituent une profession pénurique, pour des raisons identiques à celles évoquées pour les IDE, à savoir des départs à la retraite plus nombreux et un nombre insuffisant de personnes formées. 
 
Les agents de service hospitalier (ASH) : Le salaire moyen des ASH est de 1.486 € bruts mensuel, en hausse de 2,4% au premier semestre 2012 par rapport à 2011. Pas de pénurie en vue pour les ASH. Au contraire, ils sont nombreux, voire même en surnombre. C'est un métier peu qualifié, qui ne requiert pas d'expertise spécifique, hormis des compétences dites d'hôtellerie ou d'hygiène. 

Les métiers du Bloc opératoire 
Cette famille de métiers compte également trois professions dans ses rangs : les sages-femmes, les infirmiers de bloc opératoire diplômés d'Etat (IBODE) et les infirmiers anesthésistes diplômés d'Etat (IADE). L'analyse des rémunérations de cette famille a porté sur plus de 28 000 fiches de paie. 
Les métiers du bloc opératoire sont parmi ceux qui ont connu la plus faible progression de leur rémunération. Les IADE comme les IBODE ont vu leur rémunération progresser de 0,8% au premier semestre 2012 par rapport à 2011. La profession des IBODE est particulièrement guettée par le risque de pénurie. Alors que la France ne compte que 5 000 d'entre eux environ, des départs à la retraite en masse sont prévus à moyen terme. Il apparaît donc urgent de revaloriser cette spécialisation exigeante, qui requiert 18 mois de formation et ne peut être entreprise qu'après deux ans de pratique et l'obtention du concours d'IDE. 5 

Les infirmiers anesthésistes diplômés d'Etat (IADE) : La rémunération moyenne des IADE s'établit à 3.784 € bruts mensuel au premier semestre 2012, en hausse de 0,8% par rapport à 2011. La dernière décennie a accentué le caractère pénurique de cette profession : sous l'effet conjugué du manque de diplômés et des départs à la retraite, les IADE ont pu faire "monter les enchères", ce qui s'est traduit par des hausses de salaires conséquentes, surtout en région. 
 
Les infirmiers de bloc opératoire diplômés d'Etat (IBODE) : Leur rémunération moyenne s'élève à 3.136 € bruts mensuel en moyenne au premier semestre 2012, en hausse de 0,8% par rapport à 2011. La récente refonte dont cette profession a fait l'objet en matière de compétences, témoigne de sa montée en gamme, caractérisée par une plus grande technicité des interventions. Une expertise qui se reflète dans le niveau de formation : celle-ci dure 18 mois et ne peut être entreprise que sur concours. 
Alors que plane sur les IBODE une menace de pénurie, on assiste à un mouvement de retour à l'emploi de jeunes retraités du public, des 50 ans et plus, qui souhaitent poursuivre leur activité. Cette catégorie des IBODE est particulièrement mobile et exigeante en termes de salaires et d'horaires. 

Les sages-femmes 
Elles avaient en 2011 un salaire moyen de 3.039 € bruts mensuel. Leur salaire ne reflète pas toujours le fait qu'elles disposent d'un statut cadre. Peut-être est-ce dû au fait que les sages-femmes, animées par la vocation plus que par des salaires élevés, font montre d'une certaine modération dans leurs revendications salariales. 
A l'inverse des autres professions de la santé, peu de sages-femmes travaillent en intérim, une majorité d'entre elles préférant rester au sein d'un seul et même établissement, où elles ont la responsabilité d'animer une équipe. C'est l'associatif qui remporte la palme des secteurs les plus rémunérateurs : 3.314 € bruts mensuel en moyenne en 2011, contre 3.018 € dans le public et 2.766 € dans le privé. 

Les métiers de la Petite enfance 
Cette famille de métiers regroupe les auxiliaires puéricultrices (AP) et les auxiliaires de crèche (AC). Pour faire le point sur les salaires, près de 9 500 fiches de paie intérimaires ont été passées en revue. 
Presque exclusivement féminins (à 99%), ces deux métiers affichent des rémunérations en hausse d´une année sur l´autre. Les AP ont vu leur rémunération moyenne progresser de 1% au premier semestre 2012 par rapport à 2011 alors que les AC ont vu la leur augmenter de 2,2% sur la même période. 
 
Les auxiliaires puéricultrices (AP) : Elles ont un salaire moyen de 1.552 € bruts mensuel au premier semestre 2012, en hausse de 1% par rapport à 2011. Si, au terme de leur année de formation, les maternités ou les crèches constituent des débouchés naturels pour de nombreuses AP, l´implantation géographique est, comme à l´accoutumée, un facteur qui pèse sur la rémunération. L´Ile-de-France est ainsi la région dotée des salaires les plus attractifs (1.647 € bruts mensuels en 2011) et offre en même temps la plus forte hausse de salaire sur un an : +3,7%. 
Les AP sont particulièrement recherchées sur Paris et l'Ile-de-France et dans le Sud-Est et le Sud-Ouest du pays. Dans ces régions, le manque d´AP confine à la pénurie. Une situation qui fait suite à la fermeture de nombreuses écoles. 
L´évolution démographique du pays, vigoureuse en raison d'un taux de natalité parmi les plus élevés d'Europe, plaide par ailleurs en faveur d'une bonne tenue des rémunérations des AP, dont les compétences devraient les rendre de plus en plus attractives sur le marché du travail. A ce titre, le Diplôme d´Etat (DE) fait office de sésame pour trouver du travail, ce dans le privé comme dans le public (fonctionnaire territorial). 

Les auxiliaires de crèche (AC) : Leur salaire moyen au premier semestre 2012 est de 1.418 € bruts mensuel, en hausse de 2,2% par rapport à 2011. Ce salaire moyen peu élevé s´explique à la fois par le faible niveau de qualification requis pour devenir AC (un CAP petite enfance suffit) et par la jeunesse de la population concernée qui, en général, commence dans la vie active : on estime que plus de 50% des AC ont moins de 30 ans. A noter, l´absence de particularisme géographique fort, les rémunérations étant homogènes sur tout le territoire. 
 
Les métiers de la Pharmacie et du laboratoire d'analyses médicales 
Cette famille de métiers regroupe trois professions : les techniciens de laboratoire d'analyses médicales, les préparateurs en pharmacie d'officine et les docteurs en pharmacie. L'analyse des rémunérations de cette famille a porté sur 9 800 fiches de paie. 
On compte en France en moyenne une officine pour 2 800 habitants. Si ce chiffre témoigne d'une répartition harmonieuse des pharmacies sur le territoire hexagonal, il faut noter que la plupart des jeunes titulaires choisissent la moitié Nord du pays et le Nord-Est pour s'installer, principalement pour des raisons économiques et sociales. Il faut également souligner que les réformes à venir de la Santé vont conduire le métier de pharmacien d'officine à évoluer. En ligne de mire, davantage de conseils et de suivi du traitement des patients. 
 
Les techniciens de laboratoire d'analyses médicales : Leur rémunération moyenne se monte à 1.864 € bruts par mois au premier semestre 2012, soit une hausse de 1,5% par rapport à 2011. 
Le rythme des embauches ralentit du fait, notamment, du grand nombre de jeunes diplômés. Autres raisons à ce coup de frein, les équipements des laboratoires s'automatisent de plus en plus et l'on constate depuis plusieurs années un mouvement de concentration des laboratoires. Ainsi, le nombre des laboratoires privés de biologie médicale a baissé de 6% en dix ans, passant de 4 084 en 2000 à 3 833 en 2010. Malgré tout, les débouchés existent toujours, notamment au sein des hôpitaux publics et des établissements de prélèvements, tel par exemple l'Etablissement français du sang, l'EFS (le premier laboratoire d'analyses en biologie médicale en France). 

Les préparateurs en pharmacie d'officine : Le salaire moyen des préparateurs en pharmacie d'officine s'élève à 1.858 € bruts mensuel au premier semestre 2012, en hausse de 4,1% par rapport à 2011. Il s'agit de la plus forte hausse constatée dans cette étude tous métiers confondus. 
Pour les quelques 4 000 jeunes qui, chaque année, se forment à ce métier requérant des qualités de vente, d'écoute et de conseil, trouver un travail va de soi. La plupart décrochent même leur premier contrat avant la fin de leurs études. Cette situation plus qu'enviable s'explique par le caractère pénurique du métier. 
La très grande majorité des préparateurs (90%) exercent en officine, le reste se partageant entre les hôpitaux et les cliniques (8%) et l'industrie pharmaceutique (2%). 
 
Les docteurs en pharmacie : Le salaire moyen des docteurs en pharmacie au premier semestre 2012 était de 3.304 € bruts mensuel, en hausse de 1,3% par rapport à 2011. 
Le nombre de pharmaciens intérimaires en 2011 s'est élevé à près de 3 400 personnes, en baisse sur un an et qui renvoie au niveau de 2009. Cette tendance signale une diminution du caractère pénurique de la profession. 
Autre particularité, la densité de pharmaciens est forte dans certains départements, notamment ceux dont l'activité est en partie tirée par le tourisme (Hérault, Var, Bouches-du-Rhône, etc.). 
Alors que la moyenne d'âge chez les pharmaciens est de 49 ans, il faut relever que les jeunes diplômés en pharmacie sont de plus en nombreux à choisir de ne pas exercer leur profession : c'était par exemple le cas pour un quart (26%) d'entre eux en 2011. 
 
Les métiers de la rééducation 
Il s'agit ici d'une famille monoparentale, puisqu'elle regroupe un seul métier, celui de masseur-kinésithérapeute. L'analyse des rémunérations de cette famille a porté sur 3 900 fiches de paie. 
La rémunération moyenne des kinésithérapeutes se monte à 2.521 € bruts mensuel au premier semestre 2012, soit une hausse de 0,7% par rapport à 2011. 
La France compte environ 72 800 diplômés en masso-kinésithérapie. Particularité du métier, la plupart d'entre eux (80%) exercent en libéral et seulement 20% dans des établissements hospitaliers publics ou privés. Autre caractéristique, les kinésithérapeutes libéraux sont majoritairement des hommes tandis que les kinés salariés sont principalement des femmes. La profession, cependant, se féminise : 60% des kinés âgés de moins de 29 ans sont des femmes. 
La formation professionnelle des masseurs-kinésithérapeutes est accessible sur concours auprès de l'un des 39 Instituts de Formation en Masso-Kinésithérapie (IFMK). D'une durée de trois ans, elle est sanctionnée par un diplôme d'Etat (DE). 

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