Les salariés français tentés de changer de job à la rentrée

Les travailleurs français ne semblent pas tous motivés par l'idée de retourner au travail à la rentrée. Pire, la moitié d'entre eux penseraient à changer de job. La faute en partie à la crise, mais pas seulement. Les employeurs eux-mêmes ont leur part de responsabilités, et aujourd'hui, c'est à eux de jouer s'ils veulent éviter que les meilleurs éléments ne s'envolent vers d'autres entreprises, plus attractives en termes de conditions de travail.

Une promotion sinon rien !
En France, la moitié des professionnels seraient prêts à quitter leur poste après les vacances d'été, à moins qu'ils ne soient "gratifiés d'une promotion" annonce l'enquête de Regus, fournisseur d'espaces de travail innovants. Un phénomène qui toucherait l'ensemble des européens puisqu'il concerne par exemple un tiers de nos voisins salariés suisses. Les employés français interrogés par Regus considèrent en effet, comme la plupart des 15000 salariés interrogés dans le monde, que c'est l'absence d'opportunités d'évolution malgré les bons résultats de leur entreprise qui pèse le plus dans leur envie de tout plaquer.

Un désir d'implication renié
Au-delà des possibilités d'évolution, c'est véritablement le désir de participer au projet d'entreprise qui n'est pas suffisamment considéré par l'employeur. "Le manque d'une vision précise des objectifs de l'entreprise" est mis en cause par 37% des employés qui se disent prêts à quitter leur poste à la rentrée. Les salariés ont besoin de savoir où ils vont, et mettent également en cause "le manque de communication et d'implication des dirigeants".

La fuite des cerveaux guette...
Alors comment enrayer ce phénomène ? Par exemple en augmentant les salariés, ou encore en réduisant la charge de travail, important facteur de stress. En bref, les salariés veulent de meilleures conditions de travail ! Au-delà d'une augmentation de salaire 45% des travailleurs français souhaiteraient une augmentation de leur retraite, et une réduction de leur temps de trajet domicile-travail (à 31%).
Alors certes, les entreprises ont dû, pendant la crise, revoir à la baisse les bonus et autres avantages destinés à leurs collaborateurs. Mais en ce début de reprise, de nouveaux projets démarrent et avec eux, autant d'opportunités d'emploi à saisir. Si certains employeurs ne proposent pas de conditions plus avantageuses à leurs salariés d'urgence, ils devront donc se préparer à une "fuite des cerveaux" vers des entreprises plus attractives.