Marché de l'emploi

L'industrie agroalimentaire, deuxième employeur en France

Par • Publié le 15 avril 2011 à 16:29 • Modifié le 5 février 2015

Avec 477.000 salariés en France, l'industrie agroalimentaire occupe le deuxième rang en tant qu'employeur. Les entreprises du secteur ont plutôt bien résisté à la crise mais restent prudentes face à l'avenir.

L'Association Nationale des Industries Alimentaires (Ania) a présenté fin mars le bilan 2010 et les perspectives 2011 de l'agroalimentaire qui avec 143 milliards d'euros de chiffres d'affaires en 2010 (en hausse de 3%) reste le premier secteur industriel en France. L'Ania se montre tout de même prudente pour l'avenir. En effet, si les entreprises ont plutôt bien résisté à la crise en 2010, le contexte, marqué par la hausse des prix des matières premières reste incertain.

Refonte de la filière
Les marges se réduisant il existe en effet un risque pour l'emploi pour ce secteur, deuxième employeur français. Jean-Pierre Buisson, Président de l'Ania, l'a confirmé lors de la conférence de presse de présentation du bilan de la filière : "nous risquons de perdre entre 3.000 et 5.000 emplois en 2011 en raison d'une consommation atone et de négociations très difficiles avec la grande distribution". Même si cela ne concerne que 1% de la main d'oeuvre, l'ANIA reste donc très vigilante.

Le secteur va devoir s'adapter pour trouver de nouvelles marges de croissance. "Nous n'échapperons pas à une refonte de la filière entre des agriculteurs aidés, peu compétitifs et souvent en difficulté, des distributeurs en recherche de nouveau modèle économique et nos entreprises tiraillées antre l'amont et l'aval. Nous ferons tout pour que les différents acteurs, y compris les pouvoirs publics, s'impliquent dans cette réflexion et prennent leurs responsabilités", a précisé Jean-René Buisson.

La Bretagne, première région agroalimentaire
En Bretagne, la première région agroalimentaire, le secteur reste tout de même très porteur. Avec de nouveaux métiers, de nouvelles formations et une large variété d'activités : lait, biscuiterie, viande... Tous les métiers y sont représentés et les profils demandés sont de plus en plus qualifiés pour intégrer des entreprises familiales, des PME ou des grands groupes implantés sur le territoire breton.
Et au-delà de la Bretagne, le secteur est résolument tourné vers l'export. Avec une augmentation de 9,9% des exportations de produits alimentaires transformés l'an dernier, soit 36,1 milliards d'euros, la tendance à la reprise est confirmée.