Logistique : un secteur en pleine mutation

Les professionnels de la logistique étaient seulement 58% à juger le marché comme porteur en 2013 contre 76% en 2015. L’heure est donc à l’optimisme, en particulier en Ile-de-France, région perçue par les 853 candidats logisticiens interrogés pour l’étude comme celle offrant les meilleures perspectives. Ils sont même carrément « courtisés » par les entreprises qui peinent à trouver une main d’œuvre qualifiée. « Ces métiers sont sur une excellente dynamique depuis déjà quelques années » explique Romain Devriese, Directeur Fed Supply à Paris.

Un secteur en pleine évolution technologique

Les métiers de la logistique regroupent de multiples compétences : production, distribution, stockage, traitement des commandes, emballage, étude des moyens de transports à préconiser, expédition ou encore organisation et optimisation des trajets.

Le secteur n’a eu de cesse de se développer avec l’explosion du e-commerce et l’expansion du commerce international. Il poursuit sa mutation grâce aux nouveaux outils technologiques et informatiques : progiciels de gestion intégrée, géolocalisation, identification par radiofréquence RFID et NFC, ont notamment permis un meilleur traçage des produits, une meilleure gestion des stocks à l’aide des QR codes ou des robots de palettisation.

Pour se démarquer de la concurrence et  faire face aux exigences de leurs clients, la plupart des entreprises ont dû prendre le virage de la digitalisation de la supply chain, comme c’est le cas dans le e-commerce. On parle désormais de « e-logistique ».

Les managers supply chain très prisés

L'Observatoire de la Logistique E-commerce récemment lancé a mis en évidence que « le délai moyen de livraison est de 1,6 jour ». Pour assurer des délais aussi serrés, le secteur du e-commerce recherche donc en priorité des spécialistes en logistique capables de résister à une forte pression et totalement orientés qualité de service. De très bonnes connaissances en informatique sont exigées, notamment sur au moins un logiciel WMS (Warehouse Management Systems) » (source ecommercemag.fr). Le Directeur e-logistique de plateforme, le responsable d’exploitation et le Chef d'Equipe e-logistique font ainsi partie des postes clefs du secteur.

Ces « managers supply chain » (ingénieurs et directeurs logistiques), représentent 9% des effectifs. Ils coordonnent l’ensemble de la chaîne logistique, des opérateurs aux responsables d’entrepôt, en passant par les préparateurs de commandes, les caristes ou encore les gestionnaires de stock. Autour d’eux gravitent les acheteurs, les responsables d’approvisionnement, les chargés de planning transport, les responsables de flotte ainsi que les affréteurs.

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Quelles perspectives d’emploi dans les années à venir ?

Malgré cette mutation des métiers et du secteur, le nombre d'offres d'emploi se stabilise et l'automatisation des postes menace l'avenir de nombreux acteurs du secteur. Selon le Commissariat général au développement durable (CGDD), l'emploi dans le transport et la logistique a connu une baisse entre 2013 et 2014. La manutention est la branche la plus touchée par cette baisse des emplois qui devrait malheureusement se poursuivre dans les années à venir selon le rapport de France stratégie et la Dares (mai 2015) à propos de l'évolution des métiers jusqu'en 2022. L'étude prévoit 83 000 nouveaux emplois d'ici 7 ans, soit une hausse annuelle de seulement 0,4%.

La progression des postes de techniciens et de cadres devrait quant à elle rester dynamique (+1,8%) grâce au développement du commerce, des échanges et des procédures de régulation de flux, des marchandises comme des voyageurs. Pour les ouvriers peu qualifiés de la manutention, les perspectives d'emploi sont stables malgré l'automatisation et l'informatisation des process. 540 000 emplois seront à pourvoir d'ici 2022, selon les prévisions : 83 000 postes créés et 457 000 remplacements de départs en retraite.

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(Source : Fed Supply)