Malgré la crise, l'emploi des cadres se maintient

En à peine deux mois, le monde a changé. Les marchés financiers ont accusé une forte baisse et jouent aujourd'hui au yoyo. Depuis un an, le CAC 40 a perdu 40% de sa valeur (5.848 points au 31 octobre 2007 versus 3.487 points au 31 octobre 2008), allumant au rouge tous les indicateurs économiques. Pourtant, l'indice a repris, en seulement une semaine, 20% de sa valeur entre les 27 octobre (3.067 points) et 4 novembre derniers (3.691 points).

Quel est l'impact réel sur le recrutement ? Légèrement en dessous de son niveau d'octobre 2007 (-4%), le marché des offres d'emploi se maintient tant bien que mal et s'offre un rebond par rapport à septembre 2008 (+8%). Rebond de saison et identique à celui de l'an dernier (+8% de septembre 2007 à octobre 2007). Même si nous sommes sur un marché en baisse, pas d'alarmisme inutile. Depuis quelques semaines, les professionnels constatent simplement une certaine frilosité de la part des candidats et un attentisme de la part des entreprises.

Les métiers de la Finance redressent un peu la barre par rapport à septembre dernier (+5%). Les fonctions Marketing et les Ressources Humaines reculent (-11% par rapport à octobre 2007) mais le nombre d'offres demeure relativement stable par rapport au mois dernier (respectivement +0% et +2%).

Les métiers de la Banque-Assurance subissent plus que les autres les conséquences de la déferlante "subprimes" (-19% par rapport à octobre 2007) mais cette baisse se stabilise depuis la rentrée (-1% par rapport à septembre 2008). On semble arriver à un point d'équilibre.

Autres métiers touchés en cette période trouble : ceux de la Communication. Exceptés les services presse qui doivent répondre aux multiples sollicitations médiatiques et les fonctions liées à la gestion de crise, les communicants sont pour le moment privés de parole, restriction budgétaire oblige.

> Le conseil de Wilhelm Laligant, Directeur Général d'Advancers executive

"C'est la crise and so what ? La Terre va bien entendu continuer de tourner. Vous vous devez d'avancer, différemment certes, en revoyant vos projets, en redéfinissant vos priorités, mais avancez. Il n'y a rien de pire que l'immobilisme. Posez-vous les bonnes questions. Quels sont vos objectifs ? Comment les atteindre ? Donnez-vous les moyens de vos ambitions.

La bataille qui nous attend se gagnera aussi dans les têtes. Ce n'est ni le moment de se reposer sur ses lauriers, ni le moment d'être trop frileux. Demain sera un autre jour, on aura avant tout besoin de réactivité, d'innovation et d'esprits volontaires. Bien sûr cette tâche délicate revient en premier lieu à nos dirigeants, mais aussi à chacun de nous. C'est également de notre responsabilité d'insuffler la dynamique qui nous fera sortir plus vite de la crise. Soyons alertes et ambitieux.

Pour reprendre le slogan désormais historique de Barack Obama : Yes, we can !»