Nettycars : le lavage auto passe au vert

Comment est née l'idée d'un service mobile de nettoyage auto sans eau ?

Il y a un an et demi, je me suis rendu compte qu'il n'existait pas en France de service de nettoyage de véhicules particuliers. En discutant avec des amis chefs d'entreprises, je me suis aperçu que c'était également un problème pour les entreprises. J'ai alors commencé à travailler sur le concept avec Bruno Madec. Dès le début nous avons eu l'idée de concevoir une unité mobile de nettoyage de véhicules qui pourrait se déplacer aussi bien chez les professionnels du monde de l'automobile que chez les particuliers. Mais notre principal souci avant de lancer cette activité, c'était l'eau. A l'occasion d'un voyage aux Etats-Unis, j'ai découvert la méthode de nettoyage " waterless ", c'est-à-dire sans eau. Ça a été le déclic.

Quel sont les avantages de vos produits ?

Nous avons mis au point un produit inoffensif et biodégradable pour nettoyer des véhicules sans eau. C'est aussi un produit 3 en 1 qui polishe et protège le véhicule pendant quatre à six semaines avec un effet déperlant. Nous avons réalisé beaucoup d'essais, tout en développant une gamme pour les cuirs. Ensuite nous avons beaucoup travaillé sur les traces difficiles à faire partir : l'encrassement des jantes et les insectes sur les calandres. En testant les produits professionnels nous nous sommes aperçus que c'était très cher et pas forcément efficace. C'est pourquoi nous avons mis au point nos propres produits.

Plus besoin d'électricité, plus besoin d'eau nous étions prêts à embarquer tout cela dans un véhicule. A ce moment-là nous avons contacté la Fondation Nicolas Hulot qui était très intéressée. Pour nous, c'est une grande fierté d'être partenaire de cette Fondation.

L'aspect écologique est très important ?

Nous sommes des convaincus. Un nettoyage dans une station de lavage haute-pression c'est 350 litres d'eau, un nettoyage rouleaux c'est pratiquement 500 litres, pour des résultats qui ne sont pas terribles. C'est ridicule de consommer autant d'eau pour laver un véhicule. On peut faire autrement et c'est dans l'air du temps. Nous avons d'ailleurs beaucoup travaillé sur nos produits pour qu'ils soient inoffensifs pour l'environnement. Nous avons également choisi de travailler avec le Beeper, un véhicule recyclable à 95%, avec de faibles émissions de CO2 mis au point par le laboratoire Peugeot dans le cadre du programme "Blue Lion".

Le fait d'être mobile et de venir sur site pour nettoyer les véhicules c'est la clé du succès ?

L'avantage effectivement, notamment pour les concessionnaires, c'est qu'ils n'ont plus besoin de se déplacer et de mobiliser des collaborateurs pour amener les véhicules dans une station de lavage.

En ce moment vous cherchez des "concessionnaires" dans toute la France, c'est un peu comme une franchise ?

C'est plus souple qu'une franchise. Il faut respecter une charte qualité mais chaque licencié est indépendant. Nous avons décidé volontairement d'avoir un accès à la concession de marque relativement bas avec des droits d'entrée de 3500 euros. Car en plus de la démarche environnementale, nous voulions une démarche sociale. Nos produits sont assemblés et embouteillés par des ateliers protégés. C'est important pour nous de donner du travail aux personnes handicapées. C'est la même chose pour nos concessionnaires, nous voulons donner une chance aux personnes qui veulent se lancer dans une activité sans les assommer avec des droits d'entrée exorbitants.

Comment fonctionne l'accompagnement des licenciés ?

Nous confions une exclusivité territoriale sur une aire urbaine à chaque licencié pour une durée de cinq ans. Le licencié suit une formation de trois jours sur Brest pour savoir comment appliquer les produits, quelle est leur composition. Avec le manuel organisationnel il va pourvoir apprendre facilement notre méthode de nettoyage de véhicules. Le licencié est aussi formé sur la partie sociale, les assurances, le marketing, la comptabilité, la communication, l'environnement... en fonction de ses besoins. Nous essayons d'aider au mieux nos licenciés, ils peuvent ainsi bénéficier d'une palette de services et ne se sentent pas tous seuls.