RTE : une affaire de personnes et de compétences

Où en est l'entreprise en matière d'emploi des personnes handicapées ?
Dans le cadre de notre précédent accord, notre taux d'emploi de personnes en situation de handicap avait déjà progressé de 2,6 à 3,2 %, un niveau encourageant pour une entreprise de notre taille et de notre secteur d'activité. Depuis la signature de notre nouvel accord avec l'ensemble de nos partenaires sociaux, en 2009, cette hausse se poursuit. Nous avons l'ambition de porter ce taux à 4 % dès 2011, afin de continuer à nous rapprocher progressivement de la cible des 6 %.

La mise en oeuvre de notre accord s'est déjà concrétisée par de premières embauches (CDI et alternants) et l'accueil de stagiaires en situation de handicap (notamment par le biais d'ARPEJEH). Entre 2009 et 2010, nous avons également professionnalisé l'ensemble de nos acteurs locaux de l'intégration, animés par notre réseau de correspondants handicap régionaux. Dans le prolongement de ces actions de formation, des outils pédagogiques concrets sensibilisent nos managers à l'étendue des ressources à leur disposition. Parallèlement, les correspondants handicap de nos établissements ont construit différents partenariats avec des acteurs externes régionaux, afin de contribuer à l'augmentation de notre taux d'emploi de personnes en situation de handicap.

Quelles sont les grandes lignes de cet accord 2009-2011 ?
Au-delà de nos objectifs de recrutement et de recours au secteur protégé, revus à la hausse, nous insistons sur la nécessité de faire évoluer les représentations autour du handicap. Notre aspiration, c'est que l'intégration des personnes en situation de handicap dans l'entreprise reste avant tout, comme pour tous les salariés, une question de personnes et de compétences. Pour bousculer les représentations et les pratiques, nous avons d'ailleurs innové avec les partenaires sociaux par un dispositif qui permet à tout salarié de RTE de faire reconnaître son handicap (en toute confidentialité s'il le souhaite) au bénéfice d'associations de leur choix. Il s'agit de donner du sens, une motivation supplémentaire et altruiste, au service de la reconnaissance et de la dédramatisation du handicap. Ce dispositif a déjà séduit 17 de nos salariés.

Sur quoi devons-nous progresser ?
Améliorer encore nos connaissances et mieux les partager. Plus nous progressons dans la connaissance du handicap, loin des idées reçues et des généralisations, plus notre approche gagne en naturel et en respect. Généralement, dans les entreprises, quand tout se passe bien, on tend d'ailleurs à "oublier" les handicaps des personnes intégrées dans l'entreprise : on ne voit plus que les professionnels de leur métier, avec leurs compétences. Un tel regard témoigne de la réussite de l'intégration professionnelle, mais pour autant, notre objectif ne consiste pas à faire systématiquement "oublier" les handicaps de nos salariés concernés : il s'agit simplement de les prendre en compte et d'essayer de les compenser quand c'est nécessaire, possible et raisonnable. C'est important aussi de faire connaître la diversité des moyens à notre portée et la pluridisciplinarité de l'approche (correspondants handicap, partenaires sociaux, médecins du travail, experts, sans oublier évidemment les salariés concernés...). C'est en confrontant les points de vue que l'on trouve les solutions.