Développement durable et RSE : un secteur où il fait bon travailler

Un secteur en plein expansion

Le secteur compte pas moins de 500 métiers différents sur les 650 personnes ayant répondu à l’enquête Birdeo menée en 2015 (650 répondants), ce qui en dit long sur la diversité des métiers et dynamisme qui le caractérise. Les experts sont sortis des cabinets de conseil pour intégrer tous les secteurs d’activités. Les fonctions RSE et DD se sont professionnalisées pour investir différents pans et métiers de l’entreprise, d’où cette grande diversité de métiers.  Selon l’enquête, près de la moitié des plus de 30 ans ont en effet déjà eu au moins 3 expériences dans le secteur. L’activité imprègne aujourd’hui principalement les secteurs suivants : le conseil (31%) ; l’environnement et l’énergie (25%) ; la distribution et la consommation responsable (17%) ; la finance, la banque et l’assurance (11%) ; l’habitat et la mobilité (8%) ; le luxe et la cosmétique (7%). Pour preuve, 44 % des répondants travaillent dans des secteurs d’activité non spécialistes. Les professionnels du DD & de la RSE ont fortement conscience de la mutation du secteur

Un secteur à l’avant-garde

Le secteur est en mutation, mais également à l’avant-garde. Il fait figure de modèle quant à l’égalité des sexes : alors que les cadres françaises sont payées 21% de moins que les cadres masculins tous secteurs confondus (selon l’Insee), la différence n’est plus que de 3% dans le secteur du DD et de la RSE (selon les données de l’enquête Birdeo). Ainsi, à âge comparable, on tend vers l’égalité parfaite : les hommes et les femmes cadres du DD & de la RSE touchent en moyenne 1,49 K€ de salaire annuel brut par année d’âge.

Un secteur aux valeurs "nobles"

L’épanouissement et le sens du travail sont également les mots d’ordre des personnes exerçant ces métiers. Les valeurs et l’envie de donner du sens à son emploi constituent la première motivation dans le choix de carrière dans le secteur, même pour les moins convaincus à l’origine. C’est l’absence de routine et la variété des tâches qui plaisent le plus aux répondants (42% des répondants), puis se sentir utile et reconnu (26%), l’ouverture sur l’extérieur (13%), les relations avec les autres (11%).

Signe du succès de ces fonctions : plus de la moitié des personnes y travaillant aimeraient y faire toute leur carrière et 9 répondants sur 10 s’y voient pour au moins 5 ans. Le manque de moyens et de perspectives d’évolution reste un frein et constitue la première source d’insatisfaction. En mutation, le marché de l’emploi du DD et de la RSE reste plus précaire que d’autres secteurs : le secteur du DD & de la RSE emploi beaucoup plus de CDD et d’intérim que la moyenne du marché. Cette précarité est essentiellement liée aux secteurs public et associatif, adeptes des contrats courts, qui manquent souvent de moyens.

> La suite de l’étude (profils, salaires…) dans notre prochain article : « Développement durable et RSE : quels profils pour quels salaires ? »